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Saison 2 - Mathilde B Saison 2 - Mathilde G

Premier mois

Présentations personnelles

Je m’appelle Mathilde Blanc, j’ai 22 ans et je viens de Marseille, France.
J’ai décidé de faire le service civique car c’est une occasion unique de vivre une expérience de volontariat à l’international. Les missions proposées sont intéressantes et variées ce qui permet d’acquérir de nouvelles compétences et d’évoluer. Concernant ma mission au Sénégal, je vais être en contact avec les maraichers afin de traiter des questions concernant l’eau et l’environnement. Le deuxième volet de la mission concerne la sensibilisation auprès des écoles. Cette mission ainsi que les 7 mois de vie au Sénégal me permettront de grandir, d’apprendre sur moi-même et d’acquérir de nouvelles compétences. C’est également pour moi un moyen de m’ouvrir des voies pour une éventuelle poursuite études dans un master en solidarité internationale.

Je m’appelle Mathilde Germain j’ai 20 ans et je réalise actuellement une mission de volontariat au Sénégal, à Diourbel. A l’issue de mon DUT Carrières Sociales option gestion urbaine dans ma ville natale à Bourges, j’ai voulu faire un break avec les études. Ce qui m’a motivé à faire ma mission est l’acquisition de nouvelles expériences dans un domaine qui me plaît mais aussi la découverte d’une culture totalement différente de la mienne. La mission que je vais réaliser consiste à promouvoir auprès de la population la nécessité et l’importance de recenser les enfants à la naissance ainsi que les mariages ou les décès. Je serai également amenée à créer de la coopération entre Bourges et Diourbel en étudiant les associations sur place. Cette mission est modulable selon les besoins ou mes idées. L’année prochaine j’aimerais entrer en licence à Bordeaux dans la coordination de projets de solidarité internationale et je pense que ce service civique sera un plus pour moi.

Notre arrivée au Sénégal

Arrivée à Dakar: 20 octobre 2019

Après quelques retards lors de notre vol nous arrivons finalement à Dakar aux alentours de minuit. La première chose qui nous a frappé lors de notre arrivée a été la chaleur. Nous nous sommes rendues à notre auberge en taxi et y avons passé la nuit.

Le lendemain, Fatou, responsable de France Volontaires à Dakar est venue nous chercher afin de nous faire visiter les locaux de l’association et de nous présenter à ses membres. La journée s’est achevée par une première visite de la ville et un premier contact avec les locaux. Dakar est une ville urbanisée où plusieurs personnes de nationalités différentes vivent ensemble (impact du tourisme) et où nous passons plus « inaperçues ».

Arrivée à Diourbel: 22 octobre 2019

Après deux heures de taxi qui nous ont permis de découvrir les paysages sénégalais, nous arrivons à Diourbel aux alentours de 10h. Accompagnées de Fatou nous découvrons la Mairie de Diourbel ainsi que les membres de la municipalité. Nous rencontrons Monsieur Tine, notre tuteur, et échangeons sur les missions que nous allons réaliser. Nous sommes également invitées à participer à une conférence sur la corruption durant deux jours. Ces premiers échanges nous ont permis de nous projeter sur nos missions, que nous réaliserons finalement en duo.

L’installation

A notre grande surprise nous ne sommes pas logées dans l’hébergement qui était prévu mais chez une famille sénégalaise composée de Fatou (la mère), Rose (la fille ainée, 26 ans), Tanor (le fils, 23 ans) et Pape (le cadet, 12 ans).

Nous découvrons alors la maison où nous allons vivre durant les 7 prochains mois. Nous sommes logées dans le quartier de Keur Yéli, un quartier populaire de la ville, au-dessus d’une école primaire créée par notre tuteur Monsieur Tine.

Les premiers échanges avec la famille ont été agréables bien que timides. Nous avons eu également rapidement conscience que le fait d’être dans une famille serait un plus pour notre intégration. De plus, les enfants de la famille ne sont pas beaucoup plus vieux que nous ce qui nous rapproche d’eux.

La vie à Diourbel et l’acclimatation

Notre première semaine à Diourbel a été consacrée à notre acclimatation. Accompagnées de Rose et Tanor nous avons fait nos premières sorties dans la ville et avons pu découvrir le marché et les petits commerces que nous fréquenterons durant notre séjour.

Ces premières sorties nous ont permis de découvrir les produits et le coût de la vie au Sénégal. Cela a été aussi l’occasion de se confronter aux différences de prix et de comportements envers nous du fait de notre couleur de peau.

Dans notre cas l’acclimatation doit être réciproque car nous devons nous adapter à la ville et à cette nouvelle vie mais la population de Diourbel doit également s’acclimater à notre présence. En effet étant les deux seules blanches (Toubab) d’une ville de plus de 100 000 habitants nous attirons les regards et la curiosité des locaux.

Après presque un mois de vie à Diourbel le contact avec les locaux, extérieurs à Monsieur Tine et la famille avec qui nous avons de bons rapports, est toujours difficile car beaucoup de préjugés sont ancrés. Nous sommes beaucoup sollicités pour de l’argent ou par les garçons qui ont l’image des filles blanches facilement accessibles. Les jeunes avec qui nous avons pu discuter ont également une image de la France qui les fait rêver, basée sur une accessibilité plus simple à l’emploi et sur un salaire plus élevé ce qui n’est pas toujours le cas avec le coût de la vie en France nettement supérieur.

Nous sommes parfois désarmées face aux solicitations et aux attitudes des personnes vis à vis de nous.

Nous avons également rencontré des difficultés du même genre avec la famille qui nous accueille avec des demandes d’argent à répétition qui n’entraient pas dans le cadre de la vie en communauté. Après en avoir parlé à notre tuteur tout est rentré dans l’ordre sans impacter la bonne entente que nous avions.

Nos week-ends

Nous sommes retournées passer un weekend à Dakar une semaine après notre arrivée, accompagnées de Rose et Tanor les enfants de la famille. Nous avons pu visiter la ville tous les 4 et passer un bon moment tous ensemble.

Nous avons également fait un petit week-end, toutes les deux cette fois-ci, à la reserve de Bandia. Nous sommes parties en safari, visiter la ville de Saumône et à la mer ce qui nous a fait le plus grand bien.

Bilan

Nous sommes très contentes de vivre cette expérience même si certains moments ont été compliqués au départ. Nous restons positives et sommes persuadées que le meilleur reste à venir avec le lancement concret de nos missions et nos prises de repères dans la ville. L’expérience que nous vivons nous fait prendre conscience de la chance que nous avons de vivre en France. En effet, le choc culturel est présent et nous sommes rassurées de le vivre à 2 car pour chacune de nous il aurait été beaucoup plus compliqué d’y être confronté seule.