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Saison 1 - Carolin

A la folie

Quand je me souviens de mon départ d’Allemagne au début du mois de septembre, je me souviens surtout de l’impatience et de l’incertitude. Impatiente de pouvoir bientôt vivre en France, un rêve qui m’accompagnait depuis longtemps et dont l’accomplissement était enfin en vue. J’étais impatiente de parler français toute la journée, de devenir plus autonome, d’avoir ma propre mission, de rencontrer des jeunes des quatre coins du monde… bref d’avancer!

Mais en même temps, j’avais des doutes : est-ce que je suis capable de me débrouiller toute seule dans un pays étranger pendant dix mois ? Est-ce que la mission va me plaire ? Comment est-ce que je vais gérer l’éloignement de mes proches, mon budget, le ménage ? Parfois, l’idée me semblait folle. Mais c’est comme ça quand on se lance dans une aventure. Et c’est ce que j’ai fait.

Cela fait deux mois que je suis arrivée en France, à Orléans, dans ma structure d’accueil et dans mon appartement. Et je n’arrive pas à croire combien ma vie a changé pendant ces deux mois.
Evidemment, les premières semaines étaient fatigantes. En Allemand on dit « Aller Anfang ist schwer », les débuts sont toujours difficiles. Mais c’était aussi riche et merveilleux.

J’ai découvert le fonctionnement de ma structure d’accueil, le Centre Régional d’Information Jeunesse à Orléans, qui informe les jeunes sur tous les sujets qui peuvent les toucher et j’ai vite trouvé ma place au sein de l’équipe qui est très sympa.

J’apprécie l’ambiance de travail qui est détendue et amicale. J’ai découvert également ma mission et je me la suis appropriée de sorte que maintenant je puisse lier des projets concrets à la description « l’accompagnement et développement de la mobilité européenne des jeunes ». En fait, j’informe sur l’Europe et les possibilités de partir à l’étranger dans des stands ou des ateliers d’information. Ce mois-ci, j’ai déjà (co) animé deux ateliers : « partir à l’étranger – toutes les possibilités » et « partir au pair » et je suis allée dans un lycée pour tenir un stand autour de la mobilité européenne.

En plus, j’anime un café linguistique « les blabla hours » le deuxième jeudi du mois. On se déplace souvent pour des réunions de préparation ou des réunions départementales et ça me plaît beaucoup parce que ça me permet de découvrir la région.
Je me suis aussi installée dans mon appartement, qui se trouve dans une résidence universitaire située dans le centre ancien d’Orléans. L’appartement est un peu vieux et vu que mon colocataire Youssef est arrivé mi-octobre, un peu étroit pour deux personnes. Néanmoins je me sens chez moi et je profite beaucoup de la situation de la résidence avec le bord de la Loire à cinq minutes et la jolie cathédrale d’Orléans à dix minutes à pied.

Dans mon temps libre, je découvre Orléans et la France – seule, ou avec d’autres volontaires européens et je suis toujours ravie de ce que je vois. Orléans est une ville très ancienne avec beaucoup d’églises et des vieux bâtiments, des jolis parcs et jardins et évidemment la Loire qui m’attire souvent.

Dans les petites bars et brasseries de la rue de la Bourgogne, il y a des concerts presque chaque soir et dans les musées on peut toujours passer un après-midi calme. Même en ayant encore 8 mois devant moi, je sais déjà que la ville va me manquer quand je rentrerai en Allemagne en juillet. J’en suis tombée amoureuse. Je suis tombée amoureuse de la façon de vivre ici, des petites particularités de la langue, des croissants et des pains aux chocolats.
Ma première visite à Paris, le Festival de la Loire, la visite du château à la Ferté Saint-Aubin et l’observation du brame des cerfs au château de Chambord y ont contribué aussi !

Pendant ces deux mois j’ai beaucoup appris : Le fait d’oser plus, d’être plus folle, plus courageuse et de faire des choses malgré sa peur apportera toujours les expériences les plus riches.

 

 

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A la folie : Here’s to madness
When I recall my departure from Germany in the beginning of september there are two feelings that instantely come to my mind – pleasant anticipation and incertainty . The anticipation of soon being able to live in France, a dream that had accompagnied me for a long time and that was finally going to be fulfilled. I was eager to speak french all day long, to become more autonomous, to have a mission, to meet young people from all over the world, to advance. At the same time I had doubts : Am I capable of living all by myself for ten months in a foreign country ? Am I going to like my mission ? How am I going to manage the separation from my loved ones, my budget, the household ? Sometimes, the whole idea seemed mad to me. But I guess that’s how you feel when you throw yourself into an adventure. And that’s what i did.
Now, it has been two months that I arrived in France, at the train station of Orléans, in my host organisation and in my flat. For me, it’s unbelievable how much has happened and to which degree my life has changed.
Evidently, the first weeks were exhausting. In German we say « Aller Anfang ist schwer », beginnings are always difficult. But for me, it was also rewarding and wonderful.
I got to know my hosting structure, the Centre Régional Information Jeunesse in Orléans, a youth information that offers advice on all kinds of subjects that might be of importance for adolescents and young adults. I soon found my place among the team and I do appreciate the relaxed and friendly work atmosphere. Since I also got the chance to discover my mission and flesh it out for myself I am now finally able to link its title « accompagniment and development of European mobility among youths » which always seemed kind of abstract to me to concrete projets. Actually, I inform about Europe and all the possibilities to go abroad in workshops or in information booths. This month I’ve already (co-)animated two workshops : « going abroad – all the possibilities » and « being au pair » as weel as having an information booth at a lycée (high school) about European mobility. Furthermore, I am in charge of a language café « les blabla hours » that I moderate one Thursday per month. Apart from that I’ve really come to like that we travel for business meetings on a regular basis because it permits me to discover the region.
Similarly, I have settled in to my new flat which is located in a student residence in the city centre of Orléans. Even though it is a bit old and narrow for two people (taken into consideration that my roommate Youssef arrived in mid-october) I feel very much at home and often make use of its location only five minutes by foot from the Loire river and ten from the beautiful cathedral of Orléans.
In my free time I discover Orléans and France – alone or with two other European volunteers- and I am always amazed by what I see. Orléans is an ancient and very bright city with a lot of churches and charming old buildings, beautiful parcs and public gardens and obviously the river Loire. The Rue de la bourgogne is packed with little bars and brasseries where you can listen to live music almost every evening and you can always spend an afternoon tranquille in one of the many museums the city has to offer. Even though I still have eight months in front of me, I know that I will miss the city when I return to Germany in July. I have fallen in love with it. I have fallen in love with the way of living here, with the little peculiarities of the language, with croissants and pains aux chocolats, with France. My first time visiting Paris or the castle of la Ferté Saint Aubin, the Loire Festival or the bellowing of the stags at Chambord castle have only done their bit.
During these two months I have learned a lot but one lesson stands out clearly :
It’s to dare, to be more courageous, more mad even. It’s to do things regardless of our doubts or fears – since I arrived in France this has always brought about the richest of experiences.

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