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Saison 2 - Rita

Soleil depuis chez nous

C’est le huitième jour de quarantaine et le septième jour de confinement obligatoire. Nous, les volontaires, on a besoin de trouver des activités pour survivre à cette période avec toutes nos capacités mentales. 

Dans le numéro 18 de notre petite rue, nous passons notre temps à cuisiner, faire du sport, lire, étudier le français, peintre et célébrer le 21ème anniversaire de Oumaïma. C’est vraiment une époque bizarre, mais il faut profiter de ce qu’on a, et de la chance d’être dans des conditions où l’on peut vraiment rester chez nous.

Moi, je profite de mes temps libres pour me dévouer un peu à étudier le français. Même si en parlant, je suis déjà plus à l’aise, il y a plein de choses dans la grammaire et dans l’écriture que j’ai besoin d’améliorer. En plus, comme j’ai moins de contact avec les français, j’essaye de pratiquer pour ne pas oublier.

J’ai fini mon livre « The Art of Making Memories », du coup maintenant les choses que je lis sont seulement celles que je peux trouver en ligne. Mais ça va, il y a beaucoup de librairies en ligne où on peut télécharger des livres gratuitement pendant le confinement.

Tous les jours je fais un peu de sport. Je ne suis pas la personne la plus athlétique, mais c’est une manière de me maintenir active et d’aider mon corps à être fatigué pour mieux dormir pendant la nuit. Et ça fonctionne. C’est bon pour nous aider à relaxer physiquement quand nous sommes psychologiquement préoccupés avec tout ce qui se passe maintenant.

Je peins aussi. C’est une petite activité que j’ai découvert pendant la journée de la femme à La Riche. J’ai appris à faire des petites peintures avec l’aquarelle, j’ai acheté mes propres brosses et peintures et, voilà, c’est aussi une manière de me relaxer, d’occuper mon temps et, peut-être de préparer des cadeaux pour tous les anniversaires qu’on va pouvoir célébrer A.C. – après Covid.

Pour parler en anniversaire, on a célébré aussi l’anniversaire de ma colocataire, Oumaïma. J’ai préparé un gâteau, on s’est bien habillées, on a appelé les autres volontaires et les responsables de notre volontariat et a fêté l’anniversaire de la meilleure façon possible. On a chanté « Joyeux Anniversaire » en 4 langues différentes, on a mangé un bon gâteau et un bon repas. Nous avons fait au mieux avec ce que nous avions.

J’essaye quand-même d’immortaliser ce séjour chez nous. Je me suis engagée à prendre, tous les jours, une photo du coucher du soleil, même quand il n’y a pas de soleil. De ma fenêtre je vois le soleil à distance, de plus en plus petit, perdu entre les arbres. Il nous montre que, même les jour les plus noirs de notre vie peuvent être stupidement beaux. En attente de voir le soleil depuis l’autre côté de la fenêtre, restons chez nous.